Marvelous Legacy

Marvelous Legacy Cane Corso

Cane Corso

L'entraînement du Cane Corso sportif

L'entraînement du Cane Corso sportif

Le texte qui suit n’a pas pour objectif péremptoire de s’inscrire comme une vérité absolue ou un exemple à suivre, il s’agit simplement du compte rendu d’une expérience personnelle. Chaque cas étant unique, il convient d’adapter la pratique de l’activité physique en fonction des dispositions, des aptitudes et de la morphologie de chaque chien et sans oublier l’aval d’un vétérinaire.

Le Cane Corso est un chien musclé et athlétique parfaitement adapté à l’exercice physique. C’est du moins ce qui est inscrit dans toutes les publications qui lui sont dédiées. Et c’est, à titre personnel, une des raisons qui m’a guidé vers cette race. Car après tout, lorsqu’on aime le sport et les chiens, que peut-il y avoir de mieux que d’associer ces deux passions ?

Toutefois, comme chez tous les chiens dits de « grande race » il convient d’être prudent et mesuré principalement au cours de la croissance et de la formation du squelette afin de préserver le squelette et notamment les articulations. Durant la première année, je me suis donc contenté d’une promenade champêtre quotidienne où le chien était laissé libre de suivre l’allure de son choix, couplée à de courtes mais nombreuses séances de jeu et sans oublier les cours collectifs d’éducation. J'ai également veillé à le maintenir bien sec en contrôlant son alimentation dans le but d’éviter qu’un surpoids inutile ne pèse sur ses articulations. En complément de ces activités, je l'ai fait nager aussi souvent que possible, car la natation est un sport « porté »  qui développe la masse musculaire sans aucun choc au niveau articulaire. Elle est donc particulièrement indiquée tout au long de la phase de croissance. Il ne faut pas oublier qu’une musculature saine et renforcée est un atout précieux pour le maintien du squelette.

Natation, un sport

A l’âge d’un an, après des radios de contrôle des coudes, des genoux et des hanches et l’avis positif de mon vétérinaire nous avons commencé l’entraînement. Comme pour un sportif bipède, chaque séance est précédée d’une période d’échauffement afin de prévenir les risques de déchirure, contracture ou claquage. Ceci s’avère particulièrement important lors d’exercices de sprint. Je respecte également toujours un intervalle minimum de deux heures avant ou après un repas. A ce sujet, pour éviter que le chien ait l’estomac trop rempli, je fractionne toujours sa ration en 3 repas, distribués matin, midi et soir. Si les nécessités de l’entraînement l’exigent, je peux éventuellement  supprimer une distribution afin de toujours respecter l’intervalle minimum entre prise d’aliment et activité physique. Bien évidemment, nous ne pratiquons jamais d’exercice intense sous une forte chaleur.




Au départ, j'ai donc commencé très progressivement. : 30 minutes de footing souple à 8-9 km / h sur terrain meuble avec le chien au pied, en laisse et au trot imposé, suivi de 2 jours de repos complet entre chaque sortie et toujours une grande promenade hebdomadaire d’une à deux heures sans laisse. Le chien n’ayant montré aucun signe de fatigue ou d’engourdissement, j'ai, petit à petit, augmenté la distance et la vitesse en restant très attentif. J'ai également commencé à intercaler des séances de sprint afin de développer toutes les fibres musculaires. Je travaille une dizaine de série sur une distance de 100 mètres environ. Cet exercice permet également de travailler le «pas bouger » et le rappel. D’abord sur terrain plat puis en côte, mais toujours sur sol meuble, parfois sur la plage (c’est le top !).

Sprint sur la plage...A partir de 18 mois, j'ai commencé le canicross. Le chien court désormais devant et je suis « tracté » au moyen d’un baudrier relié à un harnais spécifique au moyen d’une laisse extensible qui amortit les chocs. Le fait qu’il soit devant le motive davantage et ses performances se sont sensiblement améliorées ! Il est très important que le harnais soit bien ajusté et qu’il ne tombe pas sur les épaules. Je conseille pour cela la boutique du site www.bogeyman.org/, fabricants de « kits canicross » sur mesure. N’hésitez pas à les contacter, ils sont très compétents et pas avares de judicieux conseils.



En parallèle j'ai également, à cet âge, débuté l’attelage canin, une activité appréciée du chien mais aussi des enfants ! Plus familial que le canicross (que j’ai déjà essayé avec une poussette, dur dur…) l’attelage doit également être pratiqué avec modération au départ. Quelques minutes chaque jour, sans charge, afin de familiariser le chien au harnachement spécifique. Une fois qu’il a bien assimilé, il devient alors possible d’augmenter  progressivement la durée de la promenade et éventuellement la charge, en restant toutefois à un poids inférieur à celui du chien. Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas bricoleurs vous pouvez commander une charrette « tout terrain » parfaitement étudiée auprès de M. Jean-Luc Chapron (72) au 02.33.26.98.33. Le harnais se commande soit sur le site Internet de l’Association Française des Bouviers Suisses (https://www.afbs.asso.fr/), soit sur celui de la société Jika ( www.atoodog.fr/Sport/Attelage.html  ; choisir le modèle en cuir). Il est possible de personnaliser l’attelage selon l’utilisation souhaitée (comme par exemple avec la fixation d’un siège enfant).

Attelage

Aujourd’hui, j'alterne des sorties d’ « endurance » en canicross (3 fois par semaine environ), toujours au trot pour le chien, de 45 minutes à 1h15, à une vitesse comprise entre 10 et 14 km/h, selon l’envie du chien (et la forme du maître…) ; une séance hebdomadaire de 45 minutes de fractionné, sans laisse (trot au pied, entrecoupé de plusieurs accélérations sur 200 à 400 mètres) ; des séances de sprint (si possible en côte) et de natation (qui permettent également de travailler le rapport d’objet…). Bien évidemment, si nous avons fait une séance particulièrement intense, le chien bénéficie d’une journée ou deux de repos complet, car le repos est indissociable d’un entraînement efficace.

Nous pratiquons également le mordant sportif (Ring / RCI) mais également professionnel (sécurité).

Marvin, attaque de face



Je suis persuadé que la pratique d’une activité physique régulière est très bénéfique pour le chien tant au niveau du caractère que de la santé. Les bienfaits sur la musculature, la ligne de dos et les allures sont incontestables. Et puis en fin de compte, entraîner son chien en s’entraînant soi-même, c’est faire d’une pierre deux coups, non ?